Roman humoristique où l'on retrouve le pétillant Arthur Bean, qui fait son entrée en deuxième secondaire en ayant l'impression qu'il est un homme nouveau depuis son séjour dans un camp artistique. Camp où il est devenu le petit ami d'Anila, une jeune végétalienne animée d'une grande conscience écologique et sociale. Il ne tarde cependant pas à réaliser qu'ils n'ont pas beaucoup de choses en commun et qu'il ne pense pas beaucoup à elle lorsqu'elle ne lui écrit pas. Cela lui semble d'autant plus mauvais signe qu'il n'a aucune envie d'avouer qu'il n'est plus célibataire à la jolie Kennedy, sa camarade du journal étudiant, avec qui il passe beaucoup de temps et se sent énormément d'affinités. Tout en s'efforçant de faire le ménage dans ses sentiments, Arthur entreprend d'exploiter tout ce qu'il a appris pendant l'été en coréalisant son tout premier film de zombies avec son ex-ennemi, Robbie. Or, la supervision harassante de Mme Ireland, la responsable du club audiovisuel, vient complexifier la donne, au même titre que l'arrivée de Von, un garçon aux idées bien arrêtées qui rejoint leur équipe. Comme si ce n'était pas assez, Robbie a emprunté sans permission une caméra au camp d'été en se disant naïvement que personne n'en aurait besoin avant le retour de la saison chaude et qu'il aurait amplement le temps de la remettre en place d'ici là. Lorsque la pimbêche de Catie fait circuler la rumeur selon laquelle Rob serait un voleur, Arthur craint de plus en plus d'être accusé de complicité... [SDM]

Un roman original dans sa forme, qui est entièrement composé des entrées du journal intime d'Arthur auxquelles se greffent les billets d'humeur inspirés et exaltés qu'il publie dans le journal de l'école, les travaux d'écriture qu'il remet à ses enseignants, de même que les courriels et textos qu'il échange avec ses camarades (et qui témoignent des lacunes en orthographe de Robbie). On retrouve dans ce deuxième opus un antihéros plus épanoui, dont l'ego surdimensionné et candide n'a d'égal qu'une grande sensibilité, de bonnes valeurs et une envie de bien faire les choses. L'adolescent est en effet touchant dans son hésitation entre les deux jeunes filles, qu'il ne souhaite pas blesser, ainsi que dans les passages où il évoque sa mère décédée, dont il aimerait bien avoir les conseils. Quant à l'humour décalé et au second degré qui imprègnent ses communications, ils ne sont pas toujours bien compris par ses interlocuteurs, comme en témoignent les commentaires de ses professeurs, qui émaillent l'ensemble. Des comptes-rendus du club audiovisuel et de rares crayonnés viennent également étayer cette lecture qui se termine dans l'ensemble plutôt bien, alors qu'Arthur réussit à rapporter, ni vu, ni connu, la caméra empruntée par Robbie. [SDM]